Les Sassanides avaient un système monétaire fondé sur l’argent. Les flans des drachmes sont larges et minces et les frappes montrent souvent qu’il n’y avait pas assez de métal pour recouvrir le coin monétaire, malgré, ou peut-être à cause de la grande marge laissée autour des motifs gravés.
La figuration des types monétaires changea peu au cours des siècles. L’avers représentait le buste du Roi des Rois et le revers un autel allumé, avec deux prêtres dont l’un était souvent le roi lui-même. A partir de 459, les années régnales commencent à apparaître à gauche de l’autel ; la marque d’atelier figurant à droite.
Cette drachme remonte au règne de Khusru Ier (531-579) qui fut l’ennemi de Justinien Ier. Ses attaques continuelles provoquèrent le rappel d’Italie de Bélisaire, ce qui eut des conséquences désastreuses pour l’Empire romain.
Pièce acquise à Beyrouth en 1995 auprès d’une religieuse qui les achetait aux paysans libanais. Le territoire libanais est en effet riche d’histoire et on trouve régulièrement dans les sols des vestiges antiques. Ces derniers sont en général revendus par les antiquaires de Byblos ou Beyrouth. En les vendant en direct à des amateurs plus ou moins éclairés, la susdite religieuse permettait aux paysans découvreurs d’en tirer plus de valeur. En revanche, il était du coup quasi impossible d’identifier l’origine des pièces revendues. Dans le cas de cette drachme, la sœur avait réussi à l’identifier dans un livre de numismatique..